[http://www.orange.mu/kinews/afp/actualites/264312/collision-pres-d-ilots-contestes-une-video-montre-la-responsabilite-d-un-chalutier-chinois.html]
TOKYO (AFP)
Une vidéo des garde-côtes japonais a montré clairement la responsabilité d'un chalutier chinois dans une collision début septembre avec deux navires nippons, qui a déclenché la pire crise diplomatique de ces dernières années entre le Japon et la Chine, ont affirmé lundi des parlementaires japonais.
Une trentaine d'élus ont été autorisés à visionner cette vidéo enregistrée le 7 septembre près d'un groupe d'îlots en mer de Chine orientale, administrés par le Japon, mais revendiqués par la Chine et Taïwan.
"Elle montre de façon très nette le moment où ont lieu les collisions. C'est le bateau chinois qui percute (les navires japonais)", a déclaré Hiroshi Nakai, président de la Commission budgétaire à l'Assemblée nationale.
Le film de sept minutes confirme la thèse du gouvernement japonais qui a accusé le chalutier d'être responsable de l'accident, a-t-il ajouté.
Les garde-côtes avaient interpellé le lendemain, 8 septembre, le capitaine du chalutier, mais avaient dû le relâcher deux semaines plus tard sous la pression et les menaces de la Chine.
La diffusion de ce document risque d'aggraver encore la tension entre les deux géants asiatiques qui n'est pas vraiment retombée depuis près de deux mois.
Plusieurs manifestations nationalistes revendiquant la souveraineté sur ces îles, appelées Senkaku en japonais et Diaoyu en chinois, se sont déroulées dans les deux pays, tandis que la Chine a suspendu en signe de représailles ses exportations de terres rares vers le Japon.
Le dernier incident en date est survenu vendredi à Hanoï lorsque le Premier ministre chinois Wen Jiabao a annulé à la dernière minute une rencontre au sommet avec son homologue japonais Naoto Kan, en marge d'une réunion des pays asiatiques.
Les autorités chinoises ont notamment reproché au chef de la diplomatie japonaise, Seiji Maehara, d'avoir la veille discuté des Senkaku/Diaoyu avec la Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui a, à cette occasion, assuré le Japon de son soutien militaire en cas de conflit.
Afin de ménager son puissant voisin chinois, le gouvernement japonais de centre-gauche a toutefois refusé jusqu'à présent de rendre public cette vidéo, comme le réclame l'opposition conservatrice nippone.
"Nous devons la diffuser non seulement au Japon mais également à l'étranger afin de montrer la vérité", a estimé Yasuhisa Shiozaki, membre du Parti Libéral-Démocrate (PLD), principale force d'opposition, qui reproche au gouvernement d'avoir capitulé devant les pressions chinoises.
Le Premier ministre a réaffirmé lundi devant le Parlement que ces îlots inhabités faisaient partie du territoire japonais.
"Cela appartient à notre pays depuis plus de 100 ans. La Chine a commencé à les revendiquer dans les années 70 lorsqu'on a évoqué des gisements de gaz", a dit M. Kan devant les parlementaires.
Le gouvernement japonais reste malgré tout ouvert à la reprise du dialogue avec la Chine et espère qu'une rencontre bilatérale pourra être organisée à l'occasion de la venue à la mi-novembre du président chinois Hu Jintao au Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) à Yokohama, au sud de Tokyo.
"J'ai bon espoir que (M. Hu) viendra comme prévu et qu'il aura une discussion" avec M. Kan, a déclaré lundi à la presse le porte-parole du gouvernement japonais Yoshito Sengoku.
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